"Comme la commission Iouchtchenko-Poutine est composée de membres du gouvernement, ... après la mise en place d'un nouveau gouvernement ukrainien et une modification appropriée de la composition personnelle de la commission, on pourrait dire objectivement qu'une telle visite du président aura lieu", a noté le chef de la diplomatie ukrainienne.
Cela dit, M. Iatseniouk a souligné que le plan d'action, paraphé par les deux parties, était en cours d'accomplissement.
Il y a eu le 30 septembre dernier en Ukraine des élections anticipées à la Rada suprême (parlement) que le président Viktor Iouchtchenko avait annoncées pour désamorcer la crise politique dans le pays.
Quoi qu'il en soit, la formation du gouvernement traîne en longueur.
Le bloc pro-présidentiel Notre Ukraine-Autodéfense populaire (NUAP) et le Bloc de Ioulia Timochenko (BIT) ont déclaré qu'ils allaient créer une coalition majoritaire à la nouvelle Rada et ont paraphé un accord approprié.
C'est Ioulia Timochenko, leader du BIT, qui doit alors devenir premier ministre du pays. Sur les 450 députés à la Rada, cette coalition majoritaire doit constituer 228 députés (156 mandats du BIT et 72 mandats de NUAP) alors que le minimum requis n'est que de 226 députés. Néanmoins, tous les membres du bloc pro-présidentiel Notre Ukraine-Autodéfense populaire ne sont pas prêts à soutenir la candidature de Ioulia Timochenko au poste de chef du gouvernement.
D'autre part, le Parti des régions (de Viktor Ianoukovitch) prône la formation d'une large coalition où puissent entrer les membres de NUAP (tous ou une partie d'entre eux, car beaucoup n'y sont enclins à former une coalition qu'avec le BIT) et les députés du Bloc de Litvine (ancien président de la Rada). Le Parti des régions aura 175 mandats à la nouvelle Rada et le Bloc de Litvine en aura 20.