L’UKRAINE REPREND LES NEGOCIATIONS GAZIERES AVEC LA RUSSIE

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La Russie (le Gazprom) a arrêté entièrement les livraisons du gaz aux consommateurs ukrainiens et en même temps, elle a augmenté les livraisons en Europe de 20 millions de mètres cube (326 millions de mètres cube de gaz en 24 heures actuellement).
A la veille du Nouvel An, le président russe Dmitri Medvedev et le Premier ministre Vladimir Poutine ont discuté le problème de livraison du gaz en Ukraine et de son transit vers l’Europe occidentale. Le Premier ministre a dit :
" Nous voyons se former ces dernières années une tradition bien regrettable : tout le monde se réunit déjà pour fêter le Nouvel an, alors que nos partenaires ukrainiens continuent de mener avec nous les négociations sur les fournitures de gaz, a fait remarquer lors de la rencontre. Cette année n'est pas une exception. Ces dernières années, Gazprom achetait du gaz aux partenaires centraux-asiatiques — le Turkménistan, l'Ouzbékistan et le Kazakhstan — et en réalité, ne faisait que transiter ce gaz vers l'Ukraine , a-t-il rappelé.
Si on ajoute le prix du transit, pour l’Ukraine, le gaz devait couter environ 380 dollars mille mètres cube. Toutefois, Gazprom a proposé à Kiev de lui acheter le gaz au prix de 250 dollars. En faisant cette proposition, la partie russe partait, selon Poutine, de plusieurs considérations, a noté Vladimir Poutine.
La première considération, je puis le dire sans aucune exagération, c'est la considération d'ordre humanitaire. Notre partenaire, c'est le peuple ukrainien, le peuple frère, puis-je dire sans aucune exagération. Nous comprenons dans quelle situation difficile l'Ukraine se trouve-t-elle à cause de la crise financière et économique mondiale. La deuxième considération sur laquelle, d'après Poutine, se guidait Gazprom, est de nature économique et pragmatique par excellence. " Nous pensons que n'importe quel partenaire ne doit pas être réduit à l'état quand il ne pourra pas du tout payer notre marchandise ", a dit le Premier ministre. " La troisième considération tient à ce que, comme nous le savons malheureusement, la situation ukrainienne est aggravée par l'influence négative exercée sur l'économie par les luttes entre les clans qui ne cessent de s'exacerber, a noté Poutine. Tout cela a poussé Gazprom a faire une proposition aussi avantageuse.
Pourtant, les livraisons russes sont arrêtées, a déclaré le chef du Gazprom Alexis Miller, car le contrat pour 2008 a expiré. La partie ukrainienne n’a pas payé pour le gaz livré l’année passée à des tarifs réduits. Bien plus : nos partenaires ukrainiens menacent de s’opposer au transit du gaz russe vers l’Europe. Cette situation est incorrecte avant tout, du point de vue juridique. Entre la Russie et l’Ukraine, il existe un accord daté d’avril 2007 sur le transit du gaz russe vers les consommateurs européens, valable jusqu’au 31 décembre 2010. Il n’est pas modifiable.
La partie ukrainienne, qui a bien réveillonné, insiste sur la fin des négociations gazières avant Noel orthodoxe, le 7 janvier. Selon les déclarations du président Victor Iouschenko, les Ukrainiens seraient prêts à payer 250 dollars les mille mètres cube indépendamment de l’origine du gaz. Il parait que le président ukrainien a pris en compte les paroles de son collègue russe Dmitri Medvedev prononcées pendant la rencontre avec Poutine à la veille du Nouvel An.
Je suis certain que les objectifs fixés par nous dans ces conditions difficiles seront atteints. Même face à la situation très particulière dans le monde. On pourrait recommander à nos partenaires ukrainiens une seule chose : prendre vite des décisions raisonnables et ne pas engendrer des difficultés graves pour leurs citoyens.
On vient d’apprendre que la délégation de Naftagaz est prête à partir pour Moscou pour reprendre les négociations.

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