"Vous êtes au courant de l'amitié qui me lie au premier ministre Vladimir Poutine. Nous sommes des collègues de longue date, et j'ai travaillé dans l'équipe du président Poutine. Aujourd'hui, nous travaillons ensemble, moi comme président et lui comme premier ministre. On est de bons camarades. Mais cela ne veut pas dire que je ferme les yeux sur les problèmes existants. Quand je revois les ministres, il est évident que je leur dis ce qui ne va pas, c'est parfaitement normal", a-t-il indiqué dans une interview accordée aux médias bulgares en prévision de l'Année de la Bulgarie en Russie.
"Ce qui doit compter, ce sont les intérêts réels des Russes, et non les ambitions et les visions de quelqu'un. Tel est mon avis, tel est aussi l'avis du premier ministre", a souligné M. Medvedev.
La candidature de Dmitri Medvedev, qui travaille avec l'ex-président russe à partir du milieu des années 1990, a été proposée en décembre 2007 par le parti Russie unie de Vladimir Poutine. Beaucoup de politologues affirment que dans le tandem Medvedev-Poutine ce dernier joue un rôle de frère aîné vu son âge et son expérience politique. Toutefois, M. Poutine a déclaré à maintes reprises qu'il se gardait de s'immiscer dans les dossiers relevant de la compétence du président.
Dmitri Medvedev, qui avait toujours vanté les mérites du tandem, a critiqué à la mi-janvier la "lente" réalisation du programme anticrise en Russie, accusant le gouvernement d'avoir rempli ses consignes "à 30%".
