"Nous devons réfléchir ensemble à la façon dont nous pourrions neutraliser ces menaces à l'avenir", a-t-il déclaré dans une interview accordée aux médias bulgares, évoquant la récente crise gazière.
Selon M. Medvedev, la Russie et l'Europe ont été les otages de la situation politique en Ukraine.
"Je suis juriste de formation, et je comprends parfaitement que la responsabilité en cas de coupure des livraisons incombe aussi bien à l'Etat de transit qu'à l'Etat fournisseur, plus précisément aux compagnies de ces deux Etats (...). Mais, après tout, la responsabilité juridique devrait se concentrer sur le pays qui est réellement responsable en cas de non-respect des contrats", a-t-il dit.
"Il est dans l'intérêt des Etats européens, consommateurs d'hydrocarbures, et de la Russie, qui est un fournisseur fiable, d'organiser des consultations de grande envergure et de préparer de nouveaux accords, car les vieux instruments sont malheureusement inefficaces", a-t-il souligné.
M. Medvedev a fait ressortir la nécessité de promouvoir les projets Nord Stream et South Stream pour diversifier les sources d'approvisionnement et réduire la dépendance européenne.
"Nous ne pouvons pas créer un modèle idéal, mais nous devons chercher à assurer un système de contrôle international fiable. Il me semble que quelques pas ont été faits dans cette direction, et je suis satisfait de la prise de position de l'UE, qui a encouragé le règlement de la crise, et de celle de nos partenaires", a-t-il dit.
Faute d'accord sur la livraison et le transit de gaz russe, Moscou s'est déclaré obligé de suspendre le 7 janvier ses livraisons via l'Ukraine, celle-ci ayant fermé ses gazoducs. Le conflit a fortement affecté les pays européens, en particulier ceux d'Europe de l'Est.
