Courrier des lecteurs Marcel Pourtout, 2009-07-14 12:31

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Le Gazoduc Nabucco de 3300 km traversant la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie et l'Autriche constitue une libération pour l'Union européenne. Ce gazoduc va alléger dès 2014 l'emprise de la Russie sur l'EUROPE et réduire la dépendance européenne en gaz russe. En effet, chaque hiver, Gazprom et le Kremlin coupent les vannes des gazoducs vers l'EUROPE et interrompent ainsi le chauffage urbain (laissant des centaines de milliers d'Européens grelotter de froid) ou provoquant l'arrêt d'usines (imposant le chômage technique  aux ouvriers).

A tout moment, la Russie poutinienne est prête à couper à nouveau le gaz. Cela contribue mieux que n'importe quel lobbyiste à convaincre les pays européens à créer un nouveau gazoduc de 3300 km qui aura une capacité de 31 milliards de mètres cubes par an, provenant d'Azerbaïdjan, du Turkménistan, d'Irak, et de la mer Caspienne.

Ce projet stratégique est illustré par la présence à la cérémonie de signature du secrétaire d'Etat américain  à l'énergie Richard Morningstar et du président de la Commission Européenne José Manuel Barroso. En 2010, le premier coup de pioche du chantier sera donné par l'allemand RWE et l'autrichien OMV. La Banque Europe d'investissement accordera un prêt de 2 milliards d'euros au projet qui aura un coût total de 8 milliards d'euros. A se comporter avec les pays voisins comme avec ses citoyens, la Russie s'est tiré une balle dans le pied et est de plus en plus isolée.  

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