"Nous refusons de commenter cette information", a déclaré le ministère ukrainien cité par l'agence de presse UNIAN.
Jeudi, le ministère russe des Affaires étrangères (MID) a publié sur son site un communiqué faisant état de l'échec de la démarche ukrainienne sur l'Holodomor engagée au Conseil des droits de l'homme des Nations unies.
"Le 24 septembre dernier, la délégation ukrainienne au Conseil des droits de l'homme de l'ONU a été obligée de rappeler officiellement son projet de résolution intitulée Commémoration de l'Holodomor de 1932-1933 en Ukraine. Le document a été retiré du vote, faute de soutien de la part des membres du Conseil", lit-on dans le communiqué.
Le MID souligne que Moscou s'opposera à toute tentative d'inscrire à l'ordre du jour des réunions du Conseil des droits de l'homme et du Conseil de sécurité de l'ONU "des thèmes et des sujets alimentant la confrontation, étrangers à la protection des droits de l'homme et visant à procurer des avantages politiques douteux aux intéressés".
La diplomatie russe propose de "laisser l'histoire aux historiens", ajoutant que la mission des Nations unies consiste "à maintenir la paix et la sécurité internationales et à protéger les droits de l'homme dans le monde".
L'Holodomor (la grande famine de 1932-1933 en Union soviétique) a frappé non seulement l'Ukraine, mais aussi d'autres régions: la Biélorussie, le cours moyen et inférieur de la Volga, la région des "terres noires" (Rostov, Voronej, Stavropol), les territoires adjacents au Don et au Kouban, le Caucase du Nord (où la famine a commencé en 1931), ainsi que le Kazakhstan du Nord, la Sibérie occidentale et le sud de l'Oural. L'Ukraine occidentale, alors partie constitutive de la Pologne, n'a pas été épargnée par le désastre non plus.
