"Nous sommes reconnaissants à l'Etat italien, aussi bien à ses plus hauts dirigeants qu'aux autorités municipales de Bari, pour leur compréhension de nos besoin et pour leur démarche de justice", a-t-il déclaré dans un message lu à la cérémonie de restitution en présence des présidents russe Dmitri Medvedev et italien Giorgio Napolitano.
Le primat de l'Eglise orthodoxe russe a également remercié le diocèse catholique de Bari et l'Ordre dominicain pour avoir préservé les reliques de Saint-Nicolas, l'un des saints les plus vénérés en Russie, qui reposent dans une basilique de son nom à Bari.
Le pape Benoît XVI a pour sa part estimé que la restitution de l'église contribuait à la réunification de tous les chrétiens, dans un message lu à la cérémonie. "Cette belle église réveille en nous la nostalgie de l'unité et nous pousse à travailler à la réunion de tous les disciples du Christ", a-t-il souligné.
Bari a de tous temps été un carrefour des traditions de l'Orient et de l'Occident, a rappelé le souverain pontife, espérant que cette ville restera un "pont naturel" menant à la "réconciliation totale" des chrétiens.
Bari, une ville portuaire italienne située sur la côte adriatique, est depuis des siècles un important lieu de pèlerinage pour les orthodoxes russes. L'église Saint-Nicolas, qui porte le même nom que la basilique, et la résidence où elle se trouve étaient destinée à accueillir les pèlerins. Elle a été construite juste avant la révolution d'octobre 1917 qui a entraîné un vide juridique concernant son statut.