"Taipei opte pour une version du F35 avec atterrissage vertical pour appuyer ses opérations d'infanterie de marine", a précisé le périodique.
Le Parti démocrate progressiste, au pouvoir à Taïwan, avait plus tôt demandé aux Etats-Unis de participer à la conception d'un chasseur, mais s'est heurté à un refus.
Selon Qingnian Cankao, Taipei est mû par deux considérations tactiques. D'une part, le parc actuel de chasseurs de l'armée de l'air taïwanaise peut être rapidement neutralisé par des missiles sol-air S-300 de fabrication russe installés en Chine continentale. Le F-35, invisible pour les radars et les systèmes de guidage, rendra l'armée de l'air moins vulnérable. D'autre part, grâce aux F-35, Taïwan sera moins dépendant des aérodromes qui constitueront la première cible des Chinois en cas de conflit.
Washington n'a pas encore réagi aux déclarations de Taipei. Les analystes expliquent le silence américain par un souci de ménager Pékin.
Les autorités chinoises ont à plusieurs reprises appelé les Etats-Unis à couper les relations militaires avec Taïwan et les livraisons d'armes afin de démontrer leur attachement à la paix dans la région du détroit de Formose.
En 2008, Pékin est allé même jusqu'à rompre le dialogue militaire avec Washington, quand l'administration Bush a annoncé la vente d'un important lot d'armes à Taïwan pour 6,5 milliards de dollars. Les consultations militaires entre les deux pays n'ont repris qu'en février.
