Sabotage d'une rencontre sur la prévention des incidents dans le Caucase: Moscou accuse Tbilissi

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MOSCOU, 7 mai - RIA Novosti. Moscou impute à Tbilissi le sabotage d'une rencontre dans le cadre du mécanisme de prévention des incidents concerté lors des discussions de Genève sur la sécurité dans le Caucase du Sud, a indiqué jeudi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères (MID) Andreï Nesterenko.

Et de rappeler que le 23 avril dernier dans le village d'Ergneti, la première rencontre de travail a eu lieu qui a entamé l'examen des aspects d'organisation.

"La deuxième rencontre a été fixée au 7 mai pour achever la discussion et passer au travail pratique sur cet important instrument de rétablissement de la confiance dans la région. Nous y étions prêts. Mais au dernier moment, la partie géorgienne a renoncer à la tenue de cette rencontre au même endroit, à proximité du village d'Ergneti à la frontière entre l'Ossétie du Sud et la Géorgie, en insistant sur le transfert de tous les participants dans la ville de Gori, située à une distance considérable de la frontière, dans la profondeur du territoire géorgien", a souligné M.Nesterenko.

Le porte-parole de la diplomatie russe a fait remarquer que tant pour des raisons politiques que pour des problèmes de sécurité, une telle proposition ne pouvait guère arranger la partie sud-ossète.

La nécessité d'organiser des discussions internationales sur la sécurité dans le Caucase du Sud est devenue évidente à l'issue de la guerre déclenchée en août 2008 par la Géorgie contre l'Ossétie du Sud, et leur tenue s'inscrit dans le prolongement du plan de règlement des présidents russe et français, Dmitri Medvedev et Nicolas Sarkozy.

Contrainte d'intervenir militairement après l'attaque lancée par Tbilissi le 8 août dernier contre l'Ossétie du Sud, Moscou a lancé une riposte de grande envergure avant de reconnaître cette dernière ainsi que l'Abkhazie, une autre république autoproclamée.

Le 15 octobre dernier, la première rencontre genevoise sur le Caucase du Sud a été un échec, car la Géorgie a refusé de s'asseoir à la table des négociations avec l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie qu'elle considère toujours comme parties intégrantes de son territoire.

Le 4e round des 17 et 18 février derniers s'est avéré le plus productif, les négociateurs ayant réussi pour la première fois à concerter un document sur la mise en place d'un mécanisme de prévention et de règlement des incidents en Géorgie, en Abkhazie et en Ossétie du Sud.

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