Israël ne permettra pas que des armes chimiques et des systèmes de missiles syriens ne tombent entre les mains des combattants du Hezbollah, a déclaré dimanche le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans une interview à la chaîne américaine Fox News.
"Pouvez-vous imaginer que (le mouvement libanais) Hezbollah, des gens qui, conjointement avec l'Iran, mènent des attaques terroristes à travers le monde, prennent possession d'armes chimiques? C'est comme si des armes chimiques tombaient entre les mains d'Al-Qaïda", a déclaré le chef du gouvernement israélien.
"A mon avis, quelqu'un devra agir pour les arrêter en cas de besoin. Le besoin peut se poser en cas d'effondrement du régime, et non de changement de pouvoir. Tout plongera dans le chaos, les arsenaux demeureront sans surveillance, et le Hezbollah ou tout autre groupe terroriste pourra venir s'en emparer", a-t-il poursuivi.
"C'est un sujet de préoccupation commune. Et il est possible qu'il y ait une action collective pour résoudre le problème", a conclu le premier ministre israélien.
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a également confirmé dimanche que Tel Aviv ne tolérerait pas un transfert d'armes chimiques syriennes au Liban et que l'Etat hébreu suivait de près la situation en Syrie.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un puissant mouvement de contestation du régime en place. Au cours des cinq derniers mois les émeutes ont gagné la banlieue de Damas. La situation sécuritaire dans la capitale s'est nettement détériorée depuis le lancement lundi dernier par des rebelles d'une offensive de grande envergure dénommée "le volcan de Damas et les séismes de Syrie".
